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apocryphe
1 février 2007

T’es au fond du trou et tu creuses encore.

T’es au fond du trou et tu creuses encore. T’avais mal au coeur hier soir.  Tu voulais savoir, mais tu n’as pas appelé. Et t’as retenu tes larmes dans le bus ce matin . T’as reçu un texto juste avant. Tu voulais lui dire d’arrêter tout ça.  Il t'empoisonne et ça te donne l’illusion d’être un gouffre de haine, d’égoïsme et d’indifférence. Et tu aimes ça, c’est ton moteur, tu es esclave, dépendante. Malade.
Tu ne prends pas tes médicaments et tu t’en fous. Ils veulent te rendre gentille, ils veulent juste que tes pieds accrochent un peu plus souvent le sol. T’inculquer les bases d’un pseudo concept de normalité. Tu leur craches à la gueule pour vivre à fond ta rébellion.
Ils t’ont abandonné, tu savais que ça arriverait, mais tu pensais avoir le temps. Le temps de t’y faire, le temps d’imaginer ce que tu allais devenir, après eux. Tu fuyais ta non existence, mais elle court plus vite que toi.
Tu te débines devant tes responsabilités. Tu pulvérises le bonheur en PVC qui t’es tombé tout cuit dans la bouche. Tu t’astreins à une analyse de tout. Le pourquoi, le comment, tout ça. Ca t’excite les cellules cérébrales dissidentes. C’est juste ça. T’as rien trouvé de mieux pour te sentir vivante.
Tu penses t’en sortir avec des instants de béatitude. En attendant, tu exhibes tes projets mégalomanes en prenant honteusement ton pied. Tu noircis des pages de conneries.
Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Ce ne sont que des mots. Que des mots.
Evidemment tu l’aimes.
Bien sur que tu l’aimes.
Arrête ça tout de suite.
Enlève ce masque.
Ca n’est PAS TOI.
Redresse toi.
Ose, trompe toi
Mords toi les doigts.
Et prends ma main.

Je vais crever de mal si tu me laisses toute seule.

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