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apocryphe
2 novembre 2007

Encore un soir où j’ai trop pensé, et comme

Encore un soir où j’ai trop pensé, et comme d’habitude ça c’est fini dans un bain de morve. A croire que j’aime ça, l’eau brûlante qui roule et qui s’écrase sur les draps. J’ai fait ça en silence, tu sais, j’allais pas renifler comme une truie pour que tu viennes me consoler. Ou mieux, que tu viennes me dire que tout ça allait changer. J’avais juste besoin d’évacuer la fatalité. Je ne pleure pas que le manque de toi, je pleure aussi le manque de sens. Je pleure l’ennui qui me serre la gorge. 

Je peux l’endormir parfois. En vérité il dort d’un œil, prêt à bondir au moindre instant d’inattention.
Je peux me réjouir de mes ambitions ridicules. Mais ça ne marche pas à tous les coups.
Sans toi ou avec toi, avec ta seule présence qui me satisfait les jours fastes. 
Et moi face à moi, enveloppe fade, intérieur vivotant entre les vagues de déprime.

Peut être parce que c’est bientôt Noël. Qu’on échangera pas de cadeaux. Et qu’on achètera pas de sapin. De toute façon, avec un chat épileptique, c’est déconseillé.

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